Le nombre de vols à l’étalage a diminué en 2014 : l’approche est plus stricte, la sécurité renforcée, le niveau plus professionnel .
En 2014, 16.482 vols à l’étalage ont été enregistrés. Soit 8 pourcent de moins qu’en 2013. C’est ce qui ressort d’une analyse du SNI, sur base de chiffres de l’asbl Prévention et Sécurité. Le nombre de produits volés et la valeur totale des biens ont également diminué de 13 pourcent en 2014. « Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais cela nous donne de l’espoir qu’un revirement se soit opéré et que le nombre de vols à l’étalage continue de baisser les prochaines années », déclare la présidente du SNI, Christine Mattheeuws qui est aussi administratrice de Prévention et Sécurité. Le nombre décroissant de vols à l’étalage est dû à plusieurs causes : la fin de la crise économique, l’approche plus stricte des vols à l’étalage via la procédure accélérée et l’investissement en hausse en matière de sécurité chez les commerçants. Dans le même temps, l’organisation des indépendants condamne une certaine euphorie : du fait de la professionnalisation des vols à l’étalage, un nombre important de vols sont découverts trop tard et ceci par manque d’identification de l’auteur concerné.
Le nombre de vols à l’étalage a sensiblement diminué en 2014, c’est ce qui ressort d’une analyse du SNI, sur base de données chiffrées de l’asbl Prévention et Sécurité. Selon cette organisation, 16.482 vols à l’étalage ont été enregistrés en 2014. Soit 8 pourcent de moins qu’en 2013, année au cours de laquelle 17.963 faits avaient été rapportés. De même, le nombre de produits volés et la valeur totale des biens ont également diminué de 13 pourcent en 2014 : de 51.629 produits en 2013 à 44.864 produits en 2014. La valeur totale des produits volés a également connu un plongeon de 13 pourcent en 2014, à savoir de 722.000 euros en 2013 à 629.000 euros en 2014.
Nombre de vols à l’étalage enregistrés auprès de l’asbl Prévention et Sécurité
2009
2010
2011
2012
2013
2014
18.450
18.298
16.468
16.321
17.963
16.482
Concernant les types de produits, ont été surtout volés en 2014 : les produits de nourriture sèche (20 pourcent), de parfumerie (15 pourcent), de l’alcool et des boissons fortes (12 pourcent), des vêtements de femmes (8 pourcent) et de la viande fraiche (6 pourcent). Des chiffres de Prévention & Sécurité, il ressort ensuite que ce sont surtout les trentenaires qui volent le plus : ils représentent presque un quart de tous les vols à l’étalage. Les vingtenaires volent davantage les pièces les plus chères. Les vols ont lieu le plus souvent entre 16 et 18 h, le vendredi, durant le mois de mai précédé des mois de février et janvier. Fait frappant : il y a lieu plus de vols enregistrés en Wallonie (49 pourcent) qu’à Bruxelles (29 pourcent) et qu’en Flandre (22 pourcent).
Le SNI avance plusieurs raisons à une telle diminution du nombre de vols à l’étalage. La crise économique est derrière nous et la possibilité d’acheter soi-même des biens augmente. Dès lors, la tendance ou le besoin de voler certains produits diminue. Par ailleurs, le vol à l’étalage est davantage puni, dans plusieurs arrondissements judiciaires, via la procédure accélérée qui permet d’infliger une peine appropriée à l’auteur concerné. Cette procédure a un caractère dissuasif sur les autres vols (potentiels) à l’étalage. Enfin, le nombre décroissant de vols à l’étalage s’explique par le fait qu’il y a de plus en plus d’entreprises et de commerces qui se protègent efficacement contre le vol, un hold-up, un cambriolage ou contre le vol à la voiture bélier. En effet, une entreprise bien sécurisée n’est pas une cible attractive pour les criminels. D’une enquête du SNI, il ressort qu’en 2013 et 2014, 63 pourcent des commerçants avaient effectué des investissements spécifiques en matière de sécurité.
Malgré tout, le SNI émet l’observation suivante au sujet de ces chiffres en diminution : cette étude ne concerne que les vols enregistrés qui sont pris la main au collet, alors qu’un paquet de vols à l’étalage ne sera constaté qu’ultérieurement. Suite à la professionnalisation du vol à l’étalage (notamment l’usage croissant de détecteurs de vol et d’appareils qui neutralisent les alarmes), un paquet de vols à l’étalage sont découverts trop tard et ceci par manque d’identification de l’auteur concerné. D’une étude réalisée aux Pays-Bas, il ressort même que seuls 3 pourcent de tous les vols à l’étalage seraient dénoncés. D’où un énorme « dark number » de vols à l’étalage. Le nombre de vols à l’étalage enregistrés devraient ainsi être multipliés par 33 pour obtenir le chiffre réel.
Source : SNI
MAI