Ouverture dominicale : recul des ventes de 20 % par rapport à l’année dernière

Posté par: Franchising Belgium

Lors du dernier dimanche d’achats avant  Noël, on dénombrait à 15 h 30 1.321.510 paiements électroniques, soit 20% de moins qu’au même moment  il y a un an. Ce week-end d’achats confirme et renforce la spirale négative dans laquelle le commerce s’est trouvé tout au long de l’année.

Le commerce a vécu une année difficile. De nombreux commerçants plaçaient dès lors tous leurs espoirs dans les week-ends  d’achats de  fin d’année : le mois de décembre pourrait encore sauver quelque peu l’année. « Mais cela ne s’avère pas être le cas. Samedi, nous avons connu des problèmes au niveau des systèmes de paiement une heure durant et dimanche, nous avons vendu un cinquième de mois que le dernier dimanche avant Noël l’année dernière », souligne Dominique Michel, CEO de Comeos. « C’est particulièrement dramatique lorsqu’on sait que dans certains secteurs, c’est jusqu’à 30 pour cent du chiffre d’affaires annuel qui est réalisé à cette période. »

Comeos, la fédération du commerce et des services, avance trois causes possibles à ce mauvais week-end. « L’année dernière, le week-end tombait plus près du réveillon de Noël – cette année, les consommateurs ont encore jusqu’à mercredi pour effectuer leurs achats. C’est surtout pour les denrées alimentaires que cette journée supplémentaire fait une grande différence », précise M. Michel.  « Le commerce en ligne constitue une deuxième raison : depuis octobre, les magasins en ligne font de bonnes affaires. Nous assistons donc incontestablement à un glissement vers l’e-commerce. Cela ne constitue pas un drame pour les commerçants qui peuvent récupérer une partie par le biais de leur propre magasin en ligne. Par contre, ceux qui ne le peuvent pas voient fondre leurs ventes encore davantage. »

La troisième explication possible vient des problèmes que nous avons connus samedi au niveau des moyens de paiement. « Le dommage est impossible à chiffrer », explique M. Michel. « D’une part, vous avez la perte directe des gens qui n’ont pas pu payer leurs achats – et qui ont donc quitté le magasin sans articles. Et d’autre part, ces problèmes ont entamé la confiance des consommateurs, engendrant un effet encore plus important : nous ne savons pas combien de personnes ont été découragées par ces problèmes et ont alors décidé de postposer leurs achats ou de les effectuer en ligne.»

Comeos insiste dès lors lourdement sur les problèmes que le réseau Worldline a connus samedi après-midi.  « Nous avons travaillé une année durant avec  Worldline pour éviter que la catastrophe du 23 décembre 2013 ne se reproduise. En vain, de toute évidence. Quelle que soit l’origine des perturbations, nous exigeons des mesures énergiques de la part de Worldline. Nous ne nous contentons plus de leurs analyses, mais exigeons une enquête indépendante. C’est pour cette raison que nous avons contacté le ministre de l’Économie dès ce lundi. Parallèlement, nous gardons ouverte l’option d’entamer une action judiciaire à l’encontre de Worldline. »

Source : Comeos