Le plaidoyer tenu par la Banque Nationale de Belgique en faveur d’une augmentation du coût des paiements électroniques va à l’encontre de toute logique. Pour Comeos, il faut au contraire réduire les coûts liés à ces paiements – comme le demande d’ailleurs l’Europe.
Comeos, la fédération du commerce et des services, réagit avec beaucoup d’étonnement à la suggestion de la Banque Nationale de Belgique (BNB) d’augmenter les frais liés aux paiements par carte.
« Une telle mesure est inacceptable pour nous », souligne Dominique Michel, CEO de Comeos. « Vous ne pouvez pas pénaliser le consommateur parce qu’il effectue des achats avec son argent. Quant au commerçant, il investit dans la promotion des paiements électroniques, notamment sur insistance des autorités, et risque maintenant de voir augmenter les coûts par transaction. »
Des tarifs plus élevées auront inévitablement une influence sur les marges du commerce. « Nous pourrions absorber un coût de transaction plus élevé avec nos marges, mais celles-ci sont déjà très faibles », indique D. Michel. « Il est donc beaucoup plus probable que le coût sera répercuté sur le consommateur qui, risque d’en revenir au paiement en liquide. Or les paiements en espèces entraînent des coûts de traitement plus élevés, une hausse des coûts liés à la sécurité ainsi qu’une augmentation des risques. »
« Grâce à une approche bien réfléchie, menée en concertation avec les autorités et les banques, nous sommes parvenus à limiter les risques », poursuit Dominique Michel. « En limitant au maximum la présence de liquidités dans les magasins, le nombre d’attaques, les coûts des transports des fonds et les frais liés à la sécurité ont diminué. L’approche adoptée s’avère donc efficace. Il serait incompréhensible que cette stratégie soit maintenant réduite à néant. »
L’Europe souhaite que les tarifs baissent
Les tarifs que les banques belges facturent pour les paiements par carte se situent à un bon niveau dans le contexte européen. « Et il faut absolument préserver cette situation », insiste D. Michel. « Nous détenons un atout, dont nous ne devons pas nous séparer. La Commission souhaite créer plus de concurrence et de transparence sur le marché des transactions électroniques, justement pour faire baisser les tarifs. Grâce à nos investissements et à nos campagnes de promotion, la plupart des clients paient désormais avec leur carte – et grâce à ces volumes de paiements plus importants, les frais de transaction devraient de toute façon encore baisser. Il est dès lors complètement insensé de plaider en ce moment précis en faveur de frais plus élevés. »
Source : Comeos
FéV